Les tenants et les aboutissants viennent d'en être présentés par notre collègue Marietta Karamanli. J'y apporterai seulement quelques précisions.
D'abord, il ne s'agit pas de déstabiliser l'édifice national : ce régime centralisé, qui permet l'application de mesures sur l'ensemble du territoire, a montré son efficacité. Il explique probablement pourquoi la France affiche, comparativement à l'Allemagne et au reste de l'Europe, de meilleurs résultats en matière de contaminations, d'incidence ou de taux d'occupation des hôpitaux.
Il me paraît néanmoins nécessaire d'apporter des précisions sur le régime de l'état d'urgence sanitaire, notamment pour tenir compte des spécificités de lieu. C'est la raison pour laquelle, sans détruire, détricoter ou fragiliser le centralisme qui, je l'ai dit, donne de bons résultats, il convient de pouvoir l'adapter pour apporter, selon les situations locales, des solutions cousues main qui répondent aux demandes de certains élus locaux et de certains préfets. Ces derniers peuvent, parfois, apaiser les tensions et rendre plus acceptables les mesures restrictives de libertés qui s'appliquent dans le pays.