Je serai aussi défavorable. Le plan de relance, dont le volet forestier rencontre beaucoup de succès, a été l'occasion de rencontrer les acteurs du secteur et de définir avec eux les conditions de la diversification. Je peux donc vous rassurer, madame la députée, le monde forestier a bien conscience de la nécessité de diversification.
Mais il faut aussi tenir compte des réalités culturelles qui s'opposent parfois à ce que vous préconisez. Vous n'ignorez pas, par exemple, que les forêts de pins de la Gascogne sont un héritage du passé et que cette monoculture rend leur gestion compliquée. Dans d'autres territoires, on a remplacé après-guerre les feuillus par des résineux et ce ne sont que quelques exemples des situations auxquelles nous sommes confrontés.
Mais aujourd'hui que le monde forestier est tout à fait conscient de la nécessité de diversifier les cultures, le sujet n'est plus là. Vous pourrez toujours trouver l'exception qui contredit la règle, mais des coupes rases dans une forêt de feuillus pour la transformer en monoculture de résineux, objectivement ça n'existe plus. Cela s'est vu par le passé, mais aujourd'hui il n'y a pas un expert forestier qui défende cette solution.
Il faut donc trouver un juste équilibre entre les réalités de nos territoires – pour ma part je crois à l'intelligence des territoires – et la volonté de préserver les cultures forestières.