Monsieur le président, madame la ministre déléguée chargée de l'autonomie, madame la présidente de la commission des affaires sociales, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, le mieux est l'ennemi du bien. Nous partageons l'objectif de désengorger les urgences. D'ailleurs des CMSI – centres médicaux pour soins immédiats – existent déjà sur certains territoires, en Meurthe-et-Moselle par exemple, et la prise en charge qu'ils offrent répond aux attentes.
Il convient, je crois, de faire confiance aux acteurs, surtout aux acteurs locaux, dans une période et dans un contexte sanitaire où on voit que les décisions prises depuis Paris peuvent parfois poser problème. Il convient de laisser à ces acteurs locaux la liberté de s'organiser, plutôt que vouloir tout encadrer par la loi au risque d'accroître encore la rigidité et la complexité et de décourager des initiatives, pourtant attendues, propres à vraiment désengorger les urgences. D'accord, monsieur le rapporteur, pour une meilleure signalétique – pour cela il n'y a pas besoin d'une loi – , mais non à un cadre trop rigide.
C'est pourquoi je propose, par cet amendement dont j'aurais préféré qu'il soit examiné après tous les autres, de supprimer l'article 1er, qui risque, si sa rédaction n'est pas amendée, de créer de la confusion et de la lourdeur, voire d'être un frein pour le développement des centres médicaux pour soins immédiats qui existent déjà et qui donnent satisfaction.