Or je crains que cette proposition de loi ne change pas grand-chose. Je vous fais une proposition d'ordre sémantique, puisque vous voulez labelliser ces structures. Vous privilégiez l'appellation de point d'accueil, je préfère celle de centres médicaux – où, au reste, interviennent non seulement des médecins, mais aussi d'autres professionnels, notamment des infirmières. Cette appellation, retenue localement, donne satisfaction et permet de se projeter dans dix ans, car ces structures efficaces vont se déployer. En effet, elles assurent une prise en charge rapide des patients et peuvent, le cas échéant, prévoir une téléconsultation ou s'appuyer sur un plateau d'imagerie médicale pour, dans le cas de pathologies cardiaques par exemple, basculer sans tarder vers une prise en charge adaptée.
M. Vigier s'inquiète de ce qu'il prend pour mon souhait que rien ne change ; au contraire, il faut continuer d'améliorer les choses. Ce que je ne veux pas, en revanche, c'est que les acteurs locaux, comme ils le craignent, soient replacés par certains alinéas du texte sous la tutelle d'instances qui n'approuvent pas des dispositifs qui fonctionnent, notamment en milieu rural comme dans mon territoire. Encore une fois, il faut absolument désengorger les urgences, mais ne perdons pas ce qui a été fait dans certains territoires qui y sont parvenus !