Soit nous corrigeons les défauts de la politique commerciale européenne que nous avons évoqués et nous parvenons à avoir des garanties suffisantes sur les sujets qui sont essentiels pour nous, soit nous devons refuser de revenir sur la mixité. Mais il faut être conscient que nous sommes assez isolés au sein du Conseil sur ce sujet.
Quand nous préparons des positions pour les négociations commerciales, nous discutons avec les entreprises, les secteurs exportateurs et les filières concernées, dans la continuité de nos discussions pour leur développement économique en France ; c'est donc logique que les mêmes équipes fassent les deux.
L'intérêt de la diplomatie économique est que nous mobilisions des politiques auparavant exclues du champ du développement économique – la coopération culturelle ou la francophonie, par exemple – comme de nouveaux vecteurs pour soutenir notre développement économique dans le pays. Les ambassadeurs ont maintenant une action qui intègre tous ces leviers, et c'est une évolution très positive pour nos entreprises.
Il est vrai que nous devons trouver le moyen de faire mieux travailler ensemble Expertise France et l'AFD. Certains pensent que cela doit passer par un rapprochement organique. Nous réfléchissons en tout état de cause aux moyens d'améliorer cette articulation.
Sur la lutte contre le terrorisme, nous avons adopté des réglementations permettant de mieux contrôler ses éventuelles sources de financement en France. A l'échelle internationale, nous cherchons à renforcer le rôle du Groupe d'action financière (GAFI), qui édicte les standards à respecter. Nous voulons en faire une vraie institution internationale pour qu'il ait des moyens de pression plus importants sur les pays récalcitrants. Mais cela fait débat au sein du G20 . Les ministres portent également ces sujets dans leurs relations bilatérales avec les pays concernés.