Ma question porte sur l'orientation, à mon sens déterminante. Quand arrive l'affectation, il est déjà trop tard, c'est en amont, et peut-être dès le collège, qu'il faut travailler à la bonne orientation et la préparation des élèves à l'enseignement supérieur. Aussi le plan Étudiants constitue-t-il une réelle avancée. Les deux semaines d'orientation en classe de terminale, un deuxième professeur principal, un rôle accru pour le conseil de classe, des heures d'accompagnement personnalisé consacrées à l'élaboration d'un projet d'étude : tout cela va indéniablement dans le bon sens.
Avec ces différentes mesures, les enseignants vont être amenés à jouer un rôle majeur dans l'orientation des élèves, ce qui pourrait, au moins dans un premier temps, générer une certaine inquiétude face à cette nouvelle responsabilité, car ils sont peu formés pour cela et savent que leur avis est souvent décisif dans le choix d'orientation des élèves, surtout lorsque ceux-ci ne bénéficient pas d'un entourage à même de les y aider.
Comment renforcer la formation des enseignants en matière d'orientation au-delà de la maîtrise de l'outil, notamment dans le domaine des formations technologiques, qu'ils connaissent en général assez peu car ils ne les ont pas fréquentées eux-mêmes ? Comment pourront-ils prendre connaissance des attendus pour l'ensemble des formations et émettre un avis pertinent sur les voeux des élèves ?
Par ailleurs, comment envisagez-vous l'articulation entre ce nouveau rôle dévolu aux enseignants et celui des professionnels de l'éducation, je pense notamment aux conseillers d'orientation-psychologues ?