Il est violent, agressif : c'est le séparatisme social, celui des Français qui se réfugient à l'étranger pour fuir le fisc, qui organisent la construction de leur logement de manière à ne pas s'encombrer de compatriotes dans le besoin. Dans le 8e arrondissement de Marseille, la moitié des habitations se trouvent au sein de résidences privées, fermées ; permettez-moi d'appeler cela du séparatisme. Les écoles privées regroupent souvent une population bien typée, sélectionnée sur ses revenus.
Il y a un séparatisme religieux de fait, et qui perdure depuis que notre territoire a été libéré de l'occupant allemand : celui de l'Alsace-Moselle, où les arrangements politiques de la sortie de guerre ont fait décider de ne pas toucher au concordat. Je ne parle pas du droit social alsacien, que je proposerais volontiers d'étendre au reste de la France, car il est bien meilleur que celui qui s'y applique, mais bien de cet accord qui garantit à trois cultes que leurs ministres seront pris en charge par l'État, à qui cela coûte 60 millions d'euros par an. S'y ajoute le statut religieux de la Guyane.
Il y a un séparatisme communautariste, qui se drape dans de grands mots afin de proclamer ou de réclamer des droits particuliers pour une partie de la population. C'est par exemple celui de cette organisation considérée comme terroriste par la plupart des États européens, mais que vous n'avez jamais voulu dissoudre, la prétendue Ligue de défense juive,