Il en va tout autrement de l'espace public qui est, précisément, public ! C'est l'endroit où l'on va et vient comme on l'entend. Allons-nous nous couvrir de ridicule en choisissant la couleur des cheveux, la longueur des jupes ou que sais-je encore ? Tout cela est absurde ! Si vous voulez combattre certains comportements, il faut vous en donner les moyens politiques, des moyens d'action et de conviction, et non pas instaurer d'absurdes interdictions que personne ne voudra appliquer par la suite.
J'ai pu constater ce qu'il en était avec le voile intégral, lorsque je me suis retrouvé tout seul à protester contre le fait que quelqu'un le porte dans une gare. Il y avait là quatre policiers – c'était il y a quatre ou cinq ans, monsieur Darmanin, vous n'y êtes pour rien ! Je leur ai rappelé que le port de ce voile était illégal, en leur demandant de venir m'aider, mais ils m'ont rétorqué qu'ils n'étaient que quatre. Nous étions donc cinq au total, et ils trouvaient que c'était insuffisant ! Naturellement, je ne me suis pas arrêté là et j'ai expliqué à la personne concernée pourquoi, après tout ce que nous avions fait, je ne pouvais accepter que l'on se présente dans l'espace public ainsi vêtu. Il n'existe en effet que deux interdictions vestimentaires : le voile intégral et la nudité. Rien d'autre ! Tous les autres débats ne sont que des digressions qui ne nous mèneront nulle part. Il est temps de rappeler que si l'on commence à réprimer tel ou tel habit…