Pour vous répondre très précisément, je suis convaincu que tous les professionnels médicaux, paramédicaux et sociaux, doivent être formés au handicap, et notamment aux handicaps les plus difficiles. Jusqu'à la loi de 2005 et la politique d'inclusion scolaire, qui commence incontestablement à porter ses fruits, on avait toujours considéré que les personnes en situation de handicap, notamment les enfants, devaient être prises en charge de manière séparée, et non pas intégrée. Depuis la loi de 2005, les choses ont indiscutablement changé, mais nous avons un gros défaut à l'heure actuelle : il y a énormément de gens qui ont de l'empathie et la volonté de bien faire à l'égard des personnes en situation de handicap, mais aucune compétence réelle en la matière. Or nous ne ferons pas progresser les droits fondamentaux des personnes en situation de handicap sans une vraie connaissance de ces sujets de la part de tous les professionnels.
Il y a bien d'autres domaines dans lesquelles la formation doit progresser, comme les discriminations. Aujourd'hui, il existe une idée d'état de nature qui fait que les petits garçons et les petites filles se considèrent comme différents, et en tirent un certain nombre de conséquences. Les filles ne jouent pas au football…