Vous ne pouvez pas, monsieur Ciotti, organiser des réunions publiques et accorder des entretiens à longueur de journée pour dire que les transports publics sont communautarisés, que les piscines sont communautarisées, que tout est communautarisé et juger ainsi le texte que nous soumettons à votre examen. D'ailleurs, je constate que vous ne vous êtes pas abstenu… Nous verrons bien de quelle manière vous allez voter chacun des articles, si vous allez adopter la même attitude qu'au sein de la commission spéciale. Avouez que la question n'est pas de savoir si nous avons peur ou non. Nous sommes très cohérents sur deux points : la fermeté vis-à-vis de comportements que nous pouvons juger, en effet, comme communautaristes, tout en restant fidèles aux principes fondamentaux de l'État de droit et à une définition de la laïcité qui vaut au moins depuis 115 ans – et, en fait, depuis bien plus longtemps.
Le fait que l'État et ses agents soient neutres mais que la société ne le soit pas, qu'on n'ait jamais demandé la discrétion à aucune religion mais que leur exercice soit limité par l'ordre public ou par la protection de l'enfance, ou encore par l'hygiène – je pense au burkini – , me paraît être une position d'équilibre. D'ailleurs, madame Genevard, citez-moi un pays appartenant à la civilisation occidentale qui interdise les signes d'appartenance religieuse dans l'espace public.
Le 13/02/2021 à 12:49, Laïc1 a dit :
"organiser des réunions publiques et accorder des entretiens à longueur de journée pour dire que les transports publics sont communautarisés, que les piscines sont communautarisées, que tout est communautarisé"
Partout où il y a du voile, tout est communautarisé. En revanche, la circoncision religieuse, les doubles menus, l'abattage rituel, les boulangers qui ne font pas de sandwichs au jambon, tout ça n'est pas un problème de communautarisme, ce n'est pas important.
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