Je pourrais souscrire aux propos de M. Gérard et à ceux de Mme la rapporteure : l'un comme l'autre ont énoncé des vérités, mais comment les départager ? Si la loi ne pose pas les principes et qu'elle ne vient pas en appui des formateurs, certains sujets restent orphelins et ne sont jamais traités. Bien sûr, le problème concerne peu de monde, et l'on peut se demander s'il est utile de légiférer. Mais c'est justement à la loi de créer des avancées sur des sujets minoritaires, qui passent souvent à l'as.
Il ne s'agit pas de stigmatiser qui que ce soit, mais, comme l'a dit M. Pauget, nous rencontrons toutes et tous, dans nos circonscriptions, des enseignants, des lycéens et des collégiens, car une partie de notre mission est de transmettre aux jeunes élèves les valeurs de la République. Les enseignants nous remercient chaque fois de notre passage car, aujourd'hui, la transmission de ces principes ne leur paraît pas évidente. La loi est là pour leur éviter de se sentir isolés, pour leur donner un point d'appui et des éléments qui leur permettent de faire face aux contestations. Si on ne les aide pas, si on ne les soutient pas, ils peuvent se réfugier dans le renoncement et la résignation.