Ce que Mme Untermaier vient de dire est important. Je suis, monsieur le ministre, attaché à la réussite de cette loi, au fait qu'elle puisse s'épanouir et qu'elle dispose du plus grand nombre de relais possible.
J'ai en mémoire l'audition des partenaires sociaux par la commission spéciale : la question des référents laïcité y a été posée, tant en termes de moyens que de relais par rapport à l'administration de tutelle.
Le fait de vouloir élargir le principe de laïcité à la notion de neutralité et de déontologie donne encore plus de force, encore plus de puissance : ces mots sont intimement liés, parce que l'État, par définition, est laïque, donc neutre. Vous le savez très bien, monsieur le ministre, puisque vous avez parfaitement redéfini la notion de neutralité du service public, pour ceux qui doivent en assurer le fonctionnement au quotidien.
Il faut soutenir ces référents. Souvenez-vous que, dans l'affaire Samuel Paty, le référent laïcité du collège avait été sollicité quelques semaines plus tôt. Stéphanie Rist avait d'ailleurs déposé, sur ce sujet, un amendement important qui mettait en lumière l'isolement des référents laïcité au sein des hôpitaux, et souligné la nécessité d'en avoir un pour le corps médical et un pour les administrations. J'avais d'ailleurs abondé dans ce sens. Entendez cet argument, monsieur le ministre : plus les voix seront fortes, plus elles auront d'autorité. Il est certes possible de prendre des décrets, mais la force revient à la loi : elle seule démontre que l'ensemble des parlementaires sont attachés à ce que l'on donne à cette notion les moyens de son épanouissement total, même si, malheureusement, il faut l'adapter et la renforcer au fil du temps.