Ma chère collègue, le décret du 25 mars 2007, qui a créé l'Observatoire de la laïcité, précise que celui-ci « assiste le Gouvernement dans son action visant au respect du principe de laïcité dans les services publics ». Pour exercer cette mission, l'Observatoire dispose – vous le savez certainement mieux que moi – de trois compétences principales : la production d'analyses et d'études permettant d'éclairer les pouvoirs publics sur les enjeux liés à la laïcité ; la possibilité de proposer au Premier ministre toute mesure permettant selon lui une meilleure mise en oeuvre du principe de laïcité, notamment pour assurer l'information des agents publics et des usagers des services publics ; la faculté d'être consulté par le Premier ministre ou les ministres sur des projets de textes législatifs ou réglementaires.
Aussi, je ne peux qu'émettre un avis défavorable sur votre amendement, qui vise à lui attribuer une nouvelle mission, celle d'assister les référents laïcité, tout en consacrant son existence au niveau législatif. J'ajoute que l'Observatoire de la laïcité a déjà élaboré plusieurs guides pratiques, qui rappellent les réponses concrètes à des questions que peuvent se poser les agents publics exerçant dans les secteurs concernés.