De la même façon, monsieur Lagarde, je ne participe jamais pour ma part, en tant qu'élu, aux ruptures du jeûne, alors même que j'y suis invité. Quand j'étais élu parisien, j'étais choqué à l'idée que Mme Hidalgo et M. Delanoë, maire à l'époque, organisent une cérémonie de rupture du jeûne dans les salles de la mairie, financée par des fonds municipaux. Ce n'est pas notre rôle !
Ces sujets sont importants : nous devons garantir le libre exercice du culte, mais nous devons aussi expliquer le principe de l'absence de financement public du culte et de la séparation nette. Vous dites que nous devons lutter contre le séparatisme, mais nous devons aussi veiller à ce que la séparation soit effective !
Je reviendrai plus tard sur le sujet du concordat d'Alsace-Moselle. Vos arguments ne tiennent pas la route, monsieur le ministre, pardon de vous le dire : ils sont à géométrie variable et affaiblissent votre action. Il en va de même pour la participation des élus. Vous considérez d'ailleurs que certaines choses sont normales alors que d'autres ne le sont pas, sur le fondement d'un double argumentaire : mon amendement irait trop loin ou bien serait déjà intégré dans la loi. Cela ne tient pas la mer ! C'est un problème car, petit à petit, une telle attitude devient blessante et vexante. C'est pourquoi je m'en prends à certains, notamment à l'extrême droite : leur attitude sous-entend que la confession de certains de nos concitoyens ne fait pas vraiment partie de notre histoire.