On nous annonçait un débat sur le confinement, et finalement pas de débat. Nous en sommes réduits à attendre chaque jour qu'un nouveau membre du Gouvernement prenne la parole pour contredire le précédent.
Sur le plan législatif, quand nous faisons des propositions, elles sont rejetées. Nous voulons des débats démocratiques, un contrôle du Parlement et des clauses de revoyure, afin que chaque citoyen puisse se faire entendre, avant qu'il ne soit trop tard. Aucun des apports du Sénat n'a été conservé, même quand il s'agit de donner au Gouvernement les moyens d'agir sans être trop attentatoire aux libertés, ou d'autoriser le préfet à ouvrir certains commerces, avec un protocole sanitaire plus strict. À chaque fois, c'est balayé d'un revers de main.
Lors de la commission mixte paritaire, nous avons dénoncé les très fortes restrictions apportées aux libertés des Français, qui appellent un contrôle parlementaire étroit et régulier. La Haute Assemblée avait ramené la date d'expiration de l'état d'urgence sanitaire du 1er juin au 3 mai 2021, sauf prolongation ultérieure, et prévu qu'aucune mesure de confinement ne pourrait excéder un mois sans que la loi l'autorise. Ce fut une des raisons de l'échec de la CMP.