Le Parlement ne pourrait-il pas débattre de la territorialisation ? Non, circulez, il n'y a rien à voir, et il n'y a rien à discuter.
Le pire est que nous devrions désormais disposer, dans le droit commun, d'un cadre non pas bricolé, mais bien établi, relatif à la mise en oeuvre de l'état d'urgence sanitaire. C'était là encore un engagement du Gouvernement. Or, un an plus tard, ce n'est pas le cas et, disons-le, dans un an, ce ne sera pas davantage le cas, parce que l'encombrement du calendrier législatif ne vous permettra plus de le faire adopter.
C'était pourtant programmé : au mois de décembre dernier, on nous a dit qu'un texte était prêt. Seulement, vous avez renoncé à le présenter sous la pression des obscurantistes. En effet, la stratégie de vaccination a été dictée dans un premier temps par la peur des antivaccins et certains se sont émus que ce texte puisse éventuellement obliger les gens à se faire vacciner. Face à ces obscurantistes, le Gouvernement et la majorité se sont couchés, alors que le texte ne prévoyait en réalité rien d'autre qu'une obligation de se faire vacciner ou tester pour quelques activités, de prendre un médicament préventif ou curatif dans une situation donnée, c'est-à-dire ce que l'on applique déjà ! Essayez donc de vous rendre la semaine prochaine en Corse sans passer un test PCR… Si nous étions capables d'imposer l'obligation de vaccination, peut-être serait-elle mise en oeuvre. En tout cas, même ce que prévoyait ce texte, vous ne l'avez pas mis en oeuvre ; même ça !
Dans ces conditions, il faudrait chaque fois voter pour la prorogation de l'état d'urgence sanitaire que vous réclamez ? Eh bien, pour la première fois, nous ne le ferons pas. Face à un gouvernement sourd et à une majorité qui refuse d'écouter qui que ce soit et quoi que ce soit, nous ne pouvons plus vous faire confiance. Nous voterons contre cette prorogation.