Je trouve que nous ne parlons pas beaucoup de la notion de bénéficiaires, c'est-à-dire de ceux qui bénéficient de l'activité d'une association, alors que cela me paraît très important. Et nous parlons ici des associations qui reçoivent de l'argent public, l'argent du contribuable.
Or, lorsqu'une association reçoit de l'argent public, il est normal qu'elle ait des devoirs supplémentaires ; surtout, elle doit s'adresser sans discrimination à tous les citoyens. On peut accepter qu'une association qui ne reçoit pas de financement public défende toutes formes de causes, dans le respect de la liberté d'expression. Mais quand elle est financée par le contribuable français, elle doit inclure tous les Français, quel que soit leur genre, quelles que soient leurs croyances, et favoriser cette notion d'inclusion : il faut que tous les citoyens puissent en être bénéficiaires.
Je constate que certains parmi vous craignent que des associations, parce qu'elles seraient d'inspiration confessionnelle ou autre, ne puissent plus recevoir d'argent public. Mais pas du tout ! Beaucoup d'associations d'inspiration confessionnelle s'adressent à tout bénéficiaire, quels que soient, je le répète, sa croyance, son genre… Voilà pourquoi il faut défendre cet article et ce contrat.