C'est une position qui s'entend mais je ne la partage pas et ce n'est pas la proposition du Gouvernement. On peut aussi juger que les associations doivent s'ouvrir sans émettre d'exigence concernant la religion ou les croyances de leurs adhérents. Dans ce cas-là, oui, il faut faire figurer l'obligation de respect de la laïcité dans la loi. Monsieur Reda, ce n'est pas, me semble-t-il, votre position, mais ce faisant, il n'y aura plus de possibilité de verser des subventions publiques à des associations disposant d'une base religieuse.
On peut aussi considérer, et c'est notre position, qu'il faut savoir distinguer les choses et que nous ne pouvons pas imposer la laïcité aux associations.
Nous rejoignons l'argument exposé tout à l'heure par M. Le Fur à propos de l'article 6, et que j'ai trouvé excessif. Permettez-moi d'ailleurs de vous dire, madame Genevard, en souriant derrière mon masque, qu'entre M. Reda et M. Le Fur, il y a un monde. Ce n'est pas très grave, on le droit de le souligner.