Si l'on peut comprendre l'objectif de ces amendements, ils sont à mon sens très dangereux parce qu'ils ouvriraient une possibilité inédite dans la loi.
Aujourd'hui, l'évolution déterminante est l'apparition des réseaux sociaux : Twitter et surtout Facebook permettent de toucher des dizaines de milliers d'électeurs, de cibler très précisément telle ou telle catégorie de personnes, selon leur lieu d'habitation, leurs opinions politiques, les pages qu'elles aiment ou n'aiment pas.
L'adoption de ces amendements se justifierait s'il n'existait pas d'autres moyens de toucher les habitants. Mais la crise sanitaire empêche-t-elle de faire du « boîtage » – c'est-à-dire de distribuer des tracts dans chaque boîte aux lettres – , comme nous le faisons d'habitude ? Je ne pense pas. Empêche-t-elle de faire du porte-à-porte, si l'on respecte les distances de sécurité ? Dans la commune dont j'étais maire, j'ai en tout cas fait distribuer des bons d'achat aux personnes âgées par le CCAS – centre communal d'action sociale – à Noël.