Je ferai vite, parce que nous avons eu cette discussion plus tôt et que le temps nous est compté. Par cet amendement, nous souhaitons que les établissements privés respectent la sectorisation des établissements publics. Cette prise de parole est l'occasion de le répéter et d'illustrer par des chiffres l'augmentation – que j'ai décrite tout à l'heure – de la polarisation entre élèves favorisés et défavorisés.
L'éducation nationale considère que 37,8 % des élèves sont défavorisés, les établissements publics comptant 45 % d'élèves défavorisés, et les établissements privés, 20 %. Non seulement cette différence devrait nous interpeller, mais l'écart avec les chiffres d'il y a quinze ans le devrait aussi : les établissements privés en comptaient alors 25 %. La tendance est donc de plus en plus à une ségrégation – disons-le tout net – entre établissements publics et privés dans l'accueil des élèves. Cet écart a toujours existé, mais ne cesse de s'approfondir ; cela doit nous obliger à agir. Si nous voulons travailler en urgence à ce qui constitue une désagrégation du socle républicain, il faut agir sur ce point. C'est l'objectif de l'amendement et du combat que nous menons.