Pour ma part, j'affirme que le principe devrait être inverse : en République et à l'école publique, les parents ne devraient pas avoir à faire une telle démarche ; s'ils souhaitent que leurs enfants suivent des cours d'éducation religieuse, qu'ils le signalent ! J'insiste, la règle doit être l'absence d'instruction religieuse à l'école publique. Même si cette réforme peut paraître symbolique, elle est importante. Ce serait vertueux sans rien coûter. Ce ne serait, monsieur le ministre, qu'un simple toilettage. Nos collègues d'Alsace-Moselle nous disent d'ailleurs qu'en réalité elle ne perturberait personne, qu'il s'agirait d'un geste intéressant. Et, sans divulguer un grand secret, je crois savoir que nombre de collègues de La République en marche sont plutôt d'accord avec moi sur ce point. Franchement, cela ne bouleverserait rien, personne ne se sentirait agressé, aucune confession ne serait méprisée. Au fond, peu de choses changeraient, mais nous pourrions affirmer le principe qu'à l'école publique on n'a pas à signaler qu'on ne veut pas d'instruction religieuse pour ses enfants. Il s'agit d'un choix intime des familles.
Vous avez insisté, monsieur Hetzel, sur l'existence d'un dialogue inter-religieux, lequel est tout à fait louable.