… mais aussi que le droit applicable, chère Perrine Goulet, prévoit qu'un maire ne peut pas interdire à une association d'exercer le culte dans un équipement sportif ou une salle communale à ce seul motif. Cette disposition, très ancienne, vise précisément à garantir le libre exercice des cultes – nous en discuterons probablement lors de l'examen des prochains articles.
Votre amendement vient donc percuter l'un des éléments fondamentaux du libre exercice du culte. Je le répète, un maire ne peut pas prendre une telle décision à ce seul motif : il ne peut le faire qu'au nom de l'ordre public, ou en invoquant les nécessités d'organisation, d'administration ou de fonctionnement des salles communales. Vous vous inscrivez donc en faux contre un élément fondamental du libre exercice du culte, et les mesures qui, à vos yeux, devraient être générales et absolues, me semblent d'autant plus disproportionnées que le droit en vigueur est déjà très ferme s'agissant précisément de l'organisation de manifestations cultuelles dans les équipements sportifs ou communaux publics.