Intervention de Guillaume Vuilletet

Séance en hémicycle du vendredi 12 février 2021 à 15h00
Respect des principes de la république — Article 26

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Vuilletet :

Nous avons constaté, depuis le début de nos débats, que les amendements de suppression pouvaient donner lieu à une deuxième discussion générale. Nous n'irons pas jusque-là avec celui-ci puisque le décompte du temps législatif programmé s'est poursuivi.

Toutefois, demander la suppression du présent article, c'est ne pas comprendre que nous sommes sur le point de voter un dispositif qui permettra de protéger l'exercice du culte de ceux qui veulent détourner de leur objet les associations de la loi de 1905 pour en faire des repaires d'extrémistes et de radicalisés. C'est ne pas comprendre que nous devons, comme nous l'avons toujours fait, traiter de la question des associations cultuelles, parce que le culte est une pratique particulière.

Nous attachons-nous plus particulièrement au culte musulman ? J'y reviendrai, mais la réponse est non. Le projet de loi a une portée générale dans la mesure où tous les cultes sont concernés.

Je me souviens des auditions que nous avons menées : lorsque nous avons abordé le problème des évangéliques, par exemple, quelques maxillaires se sont crispés ; de même lorsque nous avons abordé le problème d'associations qui défendaient des positions curieuses sur le traitement des Rohingyas. Les situations sont très diverses.

Nous parlons d'aujourd'hui, mais nous pourrions parler du futur. Les dispositions visant à organiser les associations de la loi de 1905 concerneront aussi des religions qui pourraient apparaître demain et qui voudraient s'inscrire dans un cadre précis.

Nous allons traiter cela sous l'angle de la disposition anti-putsch, j'y reviendrai, mais aussi du financement étranger et des moyens dont disposent ces associations cultuelles, avec la volonté de les inscrire dans le cadre de la loi de 1905 – qui n'avait d'ailleurs pas si bien fonctionné puisque de nouvelles lois avaient été adoptées en 1907 pour s'adapter à une situation imprévue – et non dans celui de la loi de 1901.

J'aborderai pour finir la question de l'islam, que chacun a en tête. En réalité, ce sont encore et toujours les musulmans qui sont les premières victimes de l'islamisme. La question n'est pas seulement celle de la taqyia au sein d'une société qui pratique une autre religion mais aussi celle d'une forme de radicalité vis-à-vis de musulmans qui veulent pratiquer normalement leur religion.

Ce sont les religions récemment implantées que nous devons accompagner. Tel est le but de l'article 26. Par conséquent, sans surprise, nous voterons contre cet amendement de suppression.

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