Certes, la propagation des idées néfastes ne relève pas en majorité des lieux de culte – il y a aussi internet, l'école, les associations, les médias, les échos de la géopolitique… – , mais ces idées peuvent aussi être véhiculées dans les lieux de culte. C'est possible, même si, quantitativement, ce n'est pas très important : sur 2 600 lieux de culte musulmans, quatre-vingts sont soupçonnés de radicalisation et de séparatisme, et sept ont été fermés en application de la loi dite SILT, renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme – nous en reparlerons lors de l'examen de l'article 44. Il est évident que le lieu de culte peut aussi être un lieu où s'exprime un discours de haine, même s'il ne l'est pas majoritairement. Il est impropre de dire que l'islamisme ne se diffuse que dans les lieux de culte, comme il est impropre de dire qu'il ne s'y diffuse jamais. Je ne fais donc pas d'amalgame, pour reprendre une expression consacrée et trop utilisée.
Le deuxième sujet, après le séparatisme – objet de ce projet de loi, même si certains font semblant de ne pas le comprendre – , c'est la lutte contre les ingérences étrangères. Parmi elles, certaines ne sont pas liées à l'islamisme.