Madame la rapporteure, vous avez jugé bon de nous rappeler qu'il n'était pas nécessaire de préciser certaines compétences des services de santé au travail. Cependant, en commission, nous avons décidé d'illustrer la promotion de la santé par différentes actions comme l'incitation à la pratique sportive. Il s'agit d'un élément très précis, dont l'objectif est on ne peut plus louable mais dont la nature est similaire à celle de notre proposition.
Nous sommes six ou sept députés à avoir déposé le même type d'amendements : j'espère que mon argumentaire sera suffisamment convaincant pour que vous acceptiez d'inscrire les actions de sensibilisation à la lutte contre les violences conjugales et sexuelles dans les missions des services de santé au travail.
L'OMS – Organisation mondiale de la santé – définit la santé comme un « état de complet bien-être physique, mental et social ». Les violences conjugales et sexuelles peuvent toucher les 16 millions de salariés qui ont accès aux services de santé au travail. La lutte contre ces violences constitue une grande cause nationale, à laquelle il faut donner des moyens dans tous les milieux et tous les secteurs. Le milieu du travail est essentiel dans la lutte contre ces violences. Le travail peut être un lieu de protection et de refuge pour les personnes soumises à des violences conjugales et sexuelles, mais il faut pour cela que les personnels de santé y soient sensibilisés et restent à l'écoute.
Le travail peut malheureusement être aussi un lieu de violences où se développent des relations d'emprise, de subordination et de pouvoir, avec des situations de harcèlement et de violence physique. Des professionnels de santé doivent être formés pour mener des actions de sensibilisation destinées à éviter ces dérives.
Il n'est ni superfétatoire ni déplacé d'ajouter les actions de sensibilisation à la lutte contre les violences conjugales et sexuelles aux missions des services de santé au travail.