Je vous remercie de cette question et de votre engagement personnel tout au long de cette négociation. Nous avons conclu en fin d'année, au nom de l'Union européenne, un accord qui me semble bon de trois points de vue, tous français et européen.
D'abord, il défend dans la durée nos intérêts fondamentaux en matière de protection de nos pêcheurs et de la pêche française. Annick Girardin et moi-même aurons encore à mener cette négociation pour l'avenir, afin de protéger nos entreprises avec des conditions de concurrence équitables, uniques dans un accord commercial conclu par l'Union européenne. Il s'agira également, vous l'avez aussi rappelé, de protéger, ainsi du reste que nous le faisions dès avant la conclusion de cet accord fin décembre, les droits de nos concitoyens, qui sont plus de 300 000 au Royaume-Uni, où se trouvent au total plus de trois millions d'Européens. Ils veulent en effet continuer à vivre dans ce pays, comme nous le leur avons garanti, et nous les accompagnons, avec nos autorités consulaires, pour achever ces démarches, jusqu'au 30 juin prochain.
Nous avons aussi préservé, et c'est le deuxième aspect central, l'unité européenne tout au long de cette négociation. Ce n'était pas acquis : souvenons-nous des appels ou des craintes de délitement de l'Union que nous avons entendus après le référendum de 2016. Cela ne s'est pas produit, au contraire : nos liens se sont resserrés.
Nous avons aussi créé, et c'est important pour l'avenir, un cadre de coopération essentiel avec le Royaume-Uni. J'en tire plusieurs leçons et plusieurs méthodes. D'abord, celle de la coopération européenne menée sous l'égide de Michel Barnier,