Il est vrai que la Commission a annoncé, en janvier, l'instauration d'un mécanisme de contrôle des exportations du vaccin, qui aurait pu entraîner la reconstitution d'une barrière douanière entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande.
C'était une erreur, et la Commission européenne s'en est d'ailleurs immédiatement expliquée par la voix de sa présidente, qui a officiellement regretté cette décision. Sa réaction, immédiate, a été particulièrement bienvenue : en effet, il fallait impérativement dissiper les inquiétudes qui avaient pu naître, d'autant que le gouvernement britannique a cherché à exploiter cette erreur pour tenter de remettre en cause la bonne application du protocole sur l'Irlande et l'Irlande du Nord. Cette instrumentalisation était injustifiée et inacceptable.
À nos yeux, l'épisode est désormais clos, et tous nos efforts doivent maintenant tendre à garantir l'application effective du protocole sur l'Irlande et l'Irlande du Nord, trouvé dans le cadre de l'accord de retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne, et qu'il importe de faire respecter pour deux raisons : tout d'abord, en évitant la restauration d'une frontière entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande, le protocole garantit les accords de paix du Vendredi saint, auxquels vous avez d'ailleurs fait référence. Nous devons être particulièrement vigilants sur ce point. En outre, le protocole prévoit des règles précises en matière de contrôles douaniers et sanitaires des marchandises d'un pays tiers entrant dans l'Union, qui permettent de préserver l'intégrité du marché unique. Le protocole repose donc sur un équilibre capital.
Au nom des liens historiques que la France entretient avec l'Irlande comme de son engagement européen, Clément Beaune et moi-même sommes déterminés à faire respecter totalement le protocole, qui garantit à la fois la paix et l'intégrité du projet européen. Vous pouvez compter sur nous.