Il n'est pas besoin de protocole, disais-je, mais ce protocole existe. Il est clair : les familles ont le droit de visiter les personnes malades, dans des conditions humaines. Nous avons levé très rapidement, au printemps dernier, les contraintes qui avaient été instaurées initialement en raison des inconnues concernant la propagation du virus : que se passe-t-il après la mort ? Que se passe-t-il durant les soins mortuaires ? – pardon d'entrer dans ce type de détails, mais c'est une réalité. Il est évident que, quelle que soit la situation, l'équipe soignante devra toujours s'attacher à maintenir ce contact, qui est précieux.
Cependant, certaines situations peuvent poser des difficultés. Il m'est arrivé d'appeler un hôpital pour connaître la raison de problèmes de ce type, non pas à la suite de ce témoignage en particulier : il s'est trouvé, par exemple, qu'une personne contaminée par le covid-19 voulait rendre visite à un malade de son entourage. Parfois, il faut déterminer la bonne réponse, de concert avec l'établissement. À chaque fois que je suis alerté de situations qui semblent manquer d'humanité, j'appelle les équipes.
En définitive, à moins de considérer que des équipes soignantes composées de dizaines de personnes, qui ont la vocation chevillée au corps et qui oeuvrent matin, soir et nuit pour soigner les gens et les traiter avec humanité, à moins de considérer, disais-je, que toute une équipe est déficiente, on peut aussi accorder le bénéfice du doute et se dire que, parfois, il existe des situations très spécifiques.
Je vous le redis, la volonté du Gouvernement est de permettre aux familles d'accéder aux personnes malades, quel que soit leur état, et davantage encore si ces dernières sont en fin de vie. Merci de m'avoir permis de le rappeler.