La présentation demain du projet de loi de programmation relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales intervient dans un contexte particulièrement difficile. La crise du covid-19 a déjà fait basculer des dizaines de millions de personnes dans la faim et l'extrême pauvreté, et génère dans les pays les plus pauvres des reculs considérables dans des domaines aussi sensibles que la scolarisation. Malheureusement, rien n'indique qu'une amélioration rapide de la situation ne se dessine à l'horizon et des dizaines d'années de progrès pourraient être ainsi balayées si nous n'agissons pas aujourd'hui, maintenant, massivement et collectivement.
À contre-courant d'autres pays qui préfèrent le repli, le recul, le Président de la République et le Gouvernement – je vous en remercie, monsieur le ministre de l'Europe et des affaires étrangères – , fidèles aux valeurs de notre pays et de notre histoire, ont fait le choix d'intensifier le combat contre la pauvreté et pour la préservation des biens publics mondiaux. Avec ce projet de loi, nous tenons l'engagement pris en 2017 de consacrer 0,55 % du revenu national brut à l'aide publique au développement et nous fixerons le cap historique de 0 7 % d'ici à 2025.
Mais au-delà de la hausse des moyens, ce que nous voulons c'est un changement profond de méthode pour agir en véritable partenaire : faire avec et pas simplement pour.