Intervention de Sébastien Jumel

Séance en hémicycle du mardi 4 juillet 2017 à 15h00
Déclaration de politique générale du gouvernement débat et vote sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, chers collègues, voici donc le vent de fraîcheur censé dépoussiérer et moderniser nos vieilles institutions. Voici venue, selon votre lapsus, monsieur le Premier ministre, l'année des 2 000 disettes, du sang et des larmes : un Parlement humilié, une opposition sommée de se mettre au pas face au bulldozer mis en marche, optimisant, au profit de quelques-uns, les institutions d'une Ve République tombée en désuétude : la verticalité du pouvoir s'annonce maximale.

Votre intervention, monsieur le Premier ministre, s'est contentée de nous préciser le grand dessein présidentiel. Aucune surprise, donc. Et pas plus de rêve. Les classes populaires et les classes moyennes peuvent déjà mesurer que ce projet n'est pas pour elles, mais pour celles qui les surplombent, les toisent et, quelquefois, les méprisent.

Ce projet néolibéral et technocratique, si éloigné du pays réel, n'a pas vocation selon nous à traiter des problèmes quotidiens du peuple : payer ses factures à la fin du mois – ce qui, avec l'augmentation de la CSG, sera de plus en plus difficile pour les retraités –, trouver un médecin, scolariser ses enfants dans une classe de moins de trente élèves, se former près de chez soi, y compris hors des métropoles, se déplacer par le train sans aléas quotidiens, échapper aux licenciements boursiers, vivre de sa production agricole, de sa pêche, de son travail d'artisan ou de commerçant sans être pénalisé par la concurrence déloyale ou le travail dérégulé, ne pas être assigné à sa caisse de grande surface le dimanche, ne pas être traitée d'illettrée quand on est ouvrière, être tout simplement respecté, y compris dans ses difficultés de vie.

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