Pour ce qui est du suivi des patients, la HAS a recommandé, la semaine dernière, « une approche personnalisée coordonnée par le médecin traitant et une place centrale pour la rééducation, notamment respiratoire ». Ces recommandations impliquent bien sûr d'outiller les médecins traitants pour l'accompagnement de ces patients, mais aussi de reconnaître le covid long comme une affection de longue durée afin de permettre une prise en charge intégrale et de ne pas en faire, là encore, un nouveau terrain d'inégalités.
Enfin, s'agissant de la reconnaissance en tant que maladie professionnelle, le périmètre déterminé par le tableau est restreint et il a fait l'objet de nombreuses critiques. Lorsque les effets de la maladie s'installent dans la durée alors que, du fait de son poste de travail, la personne a été particulièrement exposée, il faudrait que la reconnaissance soit établie. Cela demande une volonté politique, jusqu'ici embryonnaire. Christian Hutin et Régis Juanico ont formulé une proposition concrète, qui sera débattue en séance demain.
En définitive, si l'on peut partager les belles intentions de cette résolution, et même vous en savoir gré, on s'interroge sur ses raisons politiques. Nous sommes persuadés qu'elle est née d'un souci sincère, mais cela ne suffit pas à justifier votre démarche. Un désaccord avec le Gouvernement ? Un désir d'affichage ? On ne sait que penser et l'on se demande s'il ne s'agit pas d'une pétition de principe et d'une politique de la bonne conscience.