Comme vous, nous voulons tout faire pour résorber les failles du système actuel. En tant qu'élue locale, qui connaît le terrain, j'ai conscience des difficultés auxquelles les publics précaires sont confrontés et je sais l'urgence qu'il y a à agir pour notre jeunesse, mais nous ne partageons pas votre vision de l'accompagnement des jeunes et des publics en difficulté : le travail doit aussi être au centre des dispositifs.
Votre proposition de loi instaure deux dispositifs : un revenu de base, accessible dès 18 ans et versé automatiquement sans condition de démarche vers l'emploi, et une dotation individuelle de 5 000 euros accessible dès 18 ans sans conditions de ressources. Nous nous opposons à ces deux mesures dans leur principe.
La création d'un revenu de base a pour conséquence directe de supprimer la prime d'activité. Or cette prime, qui a été revalorisée en 2019, est un complément souvent indispensable aux revenus d'activité de 8,8 millions de travailleurs modestes.