Dans la République, la logique de l'insertion, c'est celle d'un engagement réciproque, qui à un droit, celui de percevoir une allocation, associe un devoir, celui de s'engager dans une démarche vers l'emploi. En tant que conseillère d'Alsace et ancienne présidente de département, je m'inquiète du coup porté par vos propositions aux politiques d'insertion des départements, sans concertation aucune. Contrairement à vous, nous croyons plus que jamais dans l'intelligence des territoires et dans la pertinence de l'action à l'échelle départementale pour réaliser les expérimentations nécessaires à l'amélioration des parcours.
Ces mesures posent également des difficultés opérationnelles. Elles créeraient des effets de bord incontrôlables, et à ce stade incalculables. Leur financement nécessiterait des augmentations d'impôts massives, qui seraient contraires aux engagements pris par le Président de la République.
Le versement automatique d'un revenu de base impliquerait par ailleurs une réforme d'ampleur particulièrement complexe. Cela supposerait que les caisses aient une connaissance exhaustive des situations de l'ensemble des ménages susceptibles de bénéficier de ce revenu.