L'accompagnement, certes essentiel, ne peut que résulter d'un contrat entre ceux qui l'effectuent et ceux qui en bénéficient ; il n'est pas un contrôle, mais une solidarité concrète, qui va aider à sortir de la précarité. Pour les personnes accompagnées, la conditionnalité de l'aide peut aussi être vécue, vous pouvez l'entendre, comme une forme de respect de leur dignité. Nous favorisons donc l'accompagnement et les services plutôt que le versement de prestations monétaires inconditionnelles : c'est ce qui nous sépare sur le fond. D'ailleurs, votre proposition ne fait pas consensus, y compris au sein de votre famille politique : sous la présidence de François Hollande, le Gouvernement a repoussé à plusieurs reprises cette idée d'un revenu de base inconditionnel.