Voilà exactement un an, les Français constataient dans les médias les premiers signes de l'arrivée de la covid-19 dans notre pays. La crise sanitaire qui a suivi, et que nous vivons encore aujourd'hui, a affecté l'ensemble de notre tissu économique. Elle a aussi fortement influé sur nos modes de vie et nos relations sociales et créé une très grande précarité. Les associations caritatives nous le disent depuis des mois : le nombre des demandes d'aide, notamment de subsistance et alimentaire, explose.
Sans, bien sûr, établir une échelle de valeur au sein de cette grande précarité qui s'étend jour après jour, il faut constater que les jeunes sont particulièrement touchés. Ils souffrent en silence depuis un an. C'est beaucoup, un an, quand on a 20 ans. La perte de revenus et de petits boulots, les difficultés pour trouver un stage ou un premier emploi, constituent le quotidien d'une jeunesse qui n'en peut plus. Elle paraît désormais totalement incongrue, la fameuse parole du Président de la République selon laquelle il suffirait de traverser la rue pour trouver du boulot. Les jeunes aujourd'hui en sont plutôt réduits à traverser la rue pour aller à la Croix-Rouge ou aux Restos du c? ur, pour pouvoir manger.