Dans les propos des onze orateurs qui se sont exprimés lors de cette longue discussion générale – auxquels il faut ajouter une douzième intervention, celle de Mme la ministre déléguée – , le même diagnostic est revenu à plusieurs reprises et l'on a entendu s'exprimer beaucoup de compassion – un peu trop parfois, sans doute – et beaucoup d'autosatisfaction dans les rangs de la majorité – un peu trop parfois, incontestablement. Malheureusement, la seule réponse qui semble devoir être apportée à l'issue de l'examen de ce texte est celle du statu quo.
Madame la ministre déléguée, j'ai écouté très attentivement votre propos, que vous avez entamé en vous référant à une philosophie diamétralement opposée à la nôtre. Vous n'avez pas fait dans la nuance, c'est le moins qu'on puisse dire ! Vous auriez pu évoquer les divergences, vous auriez pu évoquer un autre chemin pour apporter des réponses à une jeunesse que vous semblez connaître mieux que quiconque. Permettez-moi de vous dire qu'à plusieurs reprises vous avez été si caricaturale au cours de votre intervention que j'en viens à me demander combien de temps vous avez consacré à la lecture du texte que nous vous soumettons.