Vous dites que le seul horizon que nous voulons offrir aux jeunes est le minimum social et que l'ambition que vous nourrissez pour vos enfants n'est pas qu'ils soient allocataires. Mais la vérité, madame la ministre déléguée, c'est que vos enfants, comme les miens, n'auront pas besoin de ça ! Ils auront votre aide ou ils auront la mienne. Tous les députés ici présents auront les moyens d'aider leurs enfants à financer leurs études puis à trouver le temps de choisir leur avenir. Nous aurons tous les moyens de le faire.
Voilà la grande injustice, la grande inégalité : la majorité de la population de notre pays ne le peut pas. En moyenne, les 10 % les plus riches offrent 700 euros par mois à leurs enfants, tandis que les 10 % les plus pauvres ne peuvent leur donner que moins de 100 euros. En matière de solidarité familiale, chacun fait ce qu'il peut, mais il faut maintenant passer à une solidarité sociale et nationale.