Or il n'y en a pas. Demain, lorsque nous sortirons de la crise, nous savons que des emplois seront détruits et que ces jeunes ne seront employés nulle part.
L'objectif de cette proposition de loi, qui n'est pas proposée de gaieté de coeur, ce n'est pas d'installer une partie de la population dans l'« assistanat » mais bien de parer à la misère. Quand on devient pauvre, quand on ne sait pas comment se nourrir le soir ni comment payer ses factures ou son loyer, on n'a pas le temps de se former et de trouver un emploi : on doit aller à l'essentiel. Les étudiants que nous voyons faire la queue dans les banques alimentaires n'ont pas le temps de se consacrer à leur formation et de se projeter dans l'avenir ! Ils essaient simplement de trouver de quoi manger.
Je crois donc que cette proposition de loi du groupe Socialistes et apparentés répond à l'urgence de la situation ; je la soutiendrai en votant contre ces amendements de suppression. Ce que fait la majorité, ce n'est pas rien, mais ce n'est pas suffisant pour préserver notre jeunesse qui est l'avenir de notre société. Nous devons lui donner des bases solides.