ceux-ci n'ayant pas toujours une interprétation exacte des aspirations profondes, très diverses, des jeunes.
Profitant de la tribune que nous leur offrions, les jeunes ont réclamé avec force d'être enfin écoutés, entendus et conviés à participer à l'élaboration des politiques publiques qui les concernent. Quand leur avenir est en débat, ils veulent être proactifs.
Si nos jeunes souffrent évidemment de la crise, ils ne sont pas pour autant résignés. Ce n'est pas leur rendre service de leur inculquer l'idée qu'ils formeraient une génération sinistrée, attendant la becquée. Dans leur majorité, les jeunes croient d'ailleurs en leur avenir, malgré les épreuves et les obstacles qui jonchent leur parcours cette année. Ils croient en leurs capacités de rebond – et heureusement !
En fait, cette crise sert de révélateur. Nous ne sortons pas d'un an, mais de décennies de politiques trop sourdes à la jeunesse et, chers collègues, aucun d'entre nous ne peut échapper à sa propre responsabilité. La pandémie a révélé la grande pauvreté qui se répand chez les jeunes non pas depuis un an, mais depuis vingt ans : il y a des années que le taux de chômage des jeunes Français est le plus élevé d'Europe.