Intervention de Philippe Naillet

Séance en hémicycle du jeudi 18 février 2021 à 9h00
Aide individuelle à l'émancipation solidaire — Après l'article premier

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Naillet :

Nous voterons bien sûr ces amendements de compromis républicain et je ne doute pas que la majorité fera de même. Elle a expliqué tout à l'heure qu'elle ne pouvait pas voter un dispositif pérenne, mais il s'agit ici d'une mesure d'accompagnement le temps de la crise.

Madame la ministre déléguée, j'appelle votre attention sur la situation de la jeunesse réunionnaise. Ma collègue Karine Lebon et moi-même avons la chance d'habiter un territoire où les moins de 25 ans représentent 21 % de la population, soit un peu plus de 170 000 personnes. Mais cette jeunesse est en grande difficulté : dans cinq des vingt-quatre communes de La Réunion, le taux de pauvreté des plus jeunes frise les 60 % ; 40 % des jeunes de 18 ans sont déscolarisés ; 27 % des jeunes n'ont ni formation ni qualification ; près de 40 % d'entre eux ne sont ni en emploi ni en formation. Or chacun ici comprend que sans formation qualifiante, l'emploi s'éloigne.

Je voudrais que vous soyez consciente de la situation à La Réunion. Le soleil ne remplace pas tout et l'île connaît aujourd'hui une grande détresse, qui se traduit malheureusement par un chiffre qui devrait tous nous interpeller : la deuxième cause de mortalité des moins de 25 ans, après les accidents de la route, c'est le suicide. Voilà la situation de la jeunesse réunionnaise ! Je regrette que la proposition du groupe Socialistes et apparentés ait été rejetée car ces jeunes vivent chez des parents qui sont eux-mêmes en difficulté – comme vous le savez, je l'espère, 40 % de la population réunionnaise est sous le seuil de pauvreté.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.