Mes chers collègues, j'ai pris connaissance, au moment où M. Pradié s'exprimait, d'un courriel inqualifiable adressé à Mme la présidente de la commission des lois. Les propos qui y sont exprimés sont passibles de sanctions pénales.
Parce qu'il n'est plus question, dans notre pays, d'accepter la moindre expression de racisme, à l'égard de quelque communauté que ce soit, parce qu'il n'est plus question d'accepter la moindre expression d'antisémitisme, je propose de suspendre la séance en votre nom à tous, afin que nous puissions discuter avec M. le garde des sceaux et M. le secrétaire d'État des suites à donner à cet envoi. Chacun doit savoir que, dans notre pays, il y a des femmes et des hommes qui sont victimes des mêmes expressions racistes et antisémites, sans avoir la chance que nous avons de pouvoir nous exprimer et saisir immédiatement les ministres de ces faits.
Nous devons profiter de notre situation particulière pour lancer un appel aux Français, afin que ce type de propos soient définitivement bannis. On ne peut pas discourir pendant des années sur la capacité des uns et des autres à vivre ensemble et ne pas réagir lorsque de telles monstruosités s'expriment, que ce soit en ligne ou de vive voix.
Je vais donc suspendre la séance pour que nous puissions nous en entretenir avec MM. les ministres.