Je serai un peu plus long sur l'article 1er et beaucoup moins sur les suivants, car il s'agit de l'article principal.
Pour résumer la philosophie de cette proposition de loi, nous voulons passer des paroles aux actes. Quoi que vous en disiez, la reconnaissance en maladie professionnelle ne sera pas suffisante pour couvrir l'ensemble des situations créées par cette pandémie. Puisque, d'une manière ou d'une autre, dans quelques mois peut-être, nous en viendrons à créer un fonds d'indemnisation, autant anticiper les choses.
Hier, nous avons certes voté à l'unanimité une proposition de résolution présentée par la majorité. Mais, comme son nom l'indique, une résolution est un avis non contraignant. Oui à une meilleure connaissance de la pandémie du covid-19, bien évidemment, oui à plus de recherche, à une meilleure prise en charge et à des parcours coordonnés de soins pour les malades, notamment au long cours. Mais que s'est-il passé après l'adoption à l'unanimité de la proposition de résolution ? Le secrétaire d'État Pietraszewski a pris la parole sans rien annoncer : il s'est borné à indiquer que le Gouvernement était prêt à des évolutions du dispositif de prise en charge de la covid longue si les connaissances scientifiques les rendaient nécessaires. Certes, nous avons voté hier à l'unanimité, mais, ensuite, il n'y a eu aucun passage des paroles aux actes.
On me dit que ce dispositif est prématuré, trop précoce. Avec la mesure, le tact et la modération qu'on lui connaît, Julien Borowczyk a même évoqué hier une proposition de loi qui « piétine la connaissance », rien que ça !