Nous aurons donc l'occasion de travailler ensemble.
Pour le reste, vous avez parfaitement raison. J'organise, ce soir, une réunion de travail avec l'ensemble de mes services afin de déterminer la manière dont nous allons répartir les moyens dont nous disposons entre les différents services, en identifiant les secteurs dans lesquels nous pouvons faire un certain nombre d'économies et ceux qui doivent être prioritaires. Vous avez indiqué que les personnels administratifs coûtent généralement moins cher que les policiers qui peuvent être affectés à des tâches administratives. C'est exact, et c'est bien entendu, pour nous, un sujet de réflexion.
En matière de police technique et scientifique, nous disposons des moyens de la police et de ceux de la gendarmerie. Nous allons donc nous efforcer d'encourager leur mutualisation. Le sujet est parfois complexe, mais il me semble que c'est une bonne méthode pour conserver des moyens techniques et scientifiques importants sans dépenser plus. J'ai ainsi demandé, dès ma prise de fonctions, que les deux forces travaillent en ce sens ; ce travail est en cours.
Par ailleurs, nous prendrons des mesures extrêmement fermes contre tous ceux qui commettent des actes de violence, qu'ils se revendiquent de l'extrême droite ou de l'extrême gauche – il se trouve que j'appartiens à une génération qui a connu les dérives de la Bande à Baader ou des Brigades rouges. J'ai eu à gérer, en tant que ministre de l'intérieur et maire de Lyon, l'occupation d'un bâtiment municipal par les membres du GUD (Groupe union défense) local. Nous les avons expulsés sans faiblir. De même, nous avons fait évacuer les personnes qui occupaient un foyer de migrants dans la vallée du Rhône, sans problème de conscience car nous sommes contre toutes les violences, d'où qu'elles viennent. Nous sommes pacifiques, au ministère de l'intérieur : plus la société française s'apaisera, plus nous nous réjouirons.