On peut prendre acte du fait que certaines aient refusé d'y adhérer et, dès lors, juger nécessaire de faire évoluer le rapport avec ces associations et de renouveler le dialogue avec elles, mais la Marianne n'est pas apposée sur la charte. L'État souhaite qu'une charte soit rédigée pour permettre à une religion de s'organiser mieux qu'elle ne le fait actuellement, mais ce n'est pas lui qui tient la plume.
Ensuite, je ne voudrais pas que cette question conduise à engager un débat lancinant autour d'un prétendu déni des réalités. On reproche aux uns et aux autres de nier les problèmes, de ne pas les reconnaître et de ne pas les nommer. Il me semble que nos débats auront au moins éclairé ce point et prouvé que le but du présent projet de loi est bien de prendre à bras-le-corps les problèmes tout à fait réels que sont le séparatisme et la nécessité de garantir un exercice parfaitement serein des religions en France. En revanche, reprendre le vocabulaire stigmatisant de l'adversaire, ce n'est pas simplement reconnaître un problème : c'est aussi adopter la pensée de celui qu'on entend combattre, ce qui me semble extrêmement malsain.