Il est quasiment identique à l'amendement no 1355 rectifié de M. Questel, qui est toujours très investi sur ce sujet. Mes chers collègues, la prison est historiquement le terreau du séparatisme et de la radicalisation. Je l'avais dit au début de l'examen de ce texte, je regrette qu'aucun chapitre n'y soit consacré.
Nombreux sont les détenus emprisonnés pour des faits de droit commun qui sortent de prison endoctrinés par les idéologies radicales. Dans ce contexte, le rôle des aumôniers pénitentiaires est fondamental : il consiste à permettre à chaque détenu de pratiquer sa religion en paix, dans les conditions permises par les lieux de détention. Face au phénomène du séparatisme et de la radicalisation en prison, la responsabilité des aumôniers pénitentiaires est de s'assurer que l'exercice de la religion des détenus soit respectueux des valeurs de la République et qu'il s'inscrive dans leur processus de réhabilitation. Il est donc essentiel que seuls les aumôniers soient responsables du respect des principes républicains et encadrent l'exercice de la religion des détenus. Ils doivent s'assurer que cet exercice est respectueux de l'ordre public ; sinon, cela reviendrait à jeter de l'huile sur le feu. Par cet amendement, nous proposons de confier aux aumôniers la responsabilité de l'exercice religieux en prison et de retirer l'agrément à ceux qui n'assurent pas le respect des valeurs de la République durant les offices.