Même si nous avons des désaccords et malgré tous les problèmes que j'ai pu évoquer, nous avons bien travaillé sur ce texte et je crois que nous faisons oeuvre utile. Hélas, comme le disait le président de notre groupe, Damien Abad, c'est une petite loi sur un grand sujet. Bien sûr, vous avez fait des efforts en adoptant quelques mesures, que nous avons d'ailleurs votées : la neutralité dans les services publics ; la protection des agents ; le délit d'entrave, que la présidente Genevard a réussi à introduire ; la lutte contre les certificats de virginité, la polygamie et les mariages forcés ; la haine en ligne ; ou encore le contrôle des financements étrangers. Très bien.
Mais ce texte rate sa cible et provoque des dommages collatéraux en attaquant la liberté d'instruction et d'association ainsi que celle de culte. Le principal problème du texte tient aux sujets dont il ne s'occupe pas et que vous ne nous avez pas permis d'aborder par voie d'amendement : l'immigration, les entreprises privées, l'école publique, la radicalisation en prison et surtout – sujet pourtant central à en juger par le titre du texte censé conforter les principes républicains – la formation. Pas un seul amendement sur ce dernier point n'a été retenu.
Le texte nous déçoit. Sur un sujet aussi important qui doit rassembler le peuple français pour protéger notre République et nos concitoyens, nous avons grandement besoin d'une réforme constitutionnelle.