Si la covid-19 touche relativement peu les jeunes dans sa forme grave, les conséquences de la pandémie les frappent de plein fouet. « C'est dur d'avoir 20 ans en 2020 », reconnaissait le Président de la République. Annulation de stage, perte de petits boulots, enseignement à distance, violences intrafamiliales : les jeunes sont confrontés à de nombreux défis. Le Gouvernement, soucieux, a rapidement instauré des actions concrètes, des solutions adaptées à toutes les situations particulières. À tous ceux qui considèrent que l'action de l'État est insuffisante, je tiens à rappeler que 7 milliards d'euros vont être mobilisés pour offrir une solution à chacun. Aussi, les dispositifs d'égalité des chances sont renforcés : cités éducatives, vacances apprenantes, quartiers solidaires. Avant de détailler mon propos, je tiens à mettre en lumière la formidable solidarité qui s'est installée dans tous les territoires pour soutenir la jeunesse, que ce soit au travers des associations, des clubs sportifs, des collectivités ou des entreprises.
J'aborderai les moyens apportés par l'État pour lutter contre les effets de la pandémie selon quatre axes. Tout d'abord, nous devons répondre à l'isolement. Manque de vie sociale et affective, mal-être : l'insouciance propre à la jeunesse a laissé place à des situations très difficiles. Pour y faire face, le Gouvernement a renforcé l'accompagnement psychologique des jeunes et recruté des étudiants référents, dont le rôle est primordial. Il faudra sûrement aller plus loin et peut-être autoriser des sorties en plein air après dix-huit heures ; le sport est bon pour la santé. La période particulière que nous traversons accentue également les risques de repli sur soi. Nous devons soutenir les dispositifs et l'action des associations telles que les « Promeneurs du net », qui permettent de garder le lien et d'éviter les ruptures.
Le deuxième axe consiste à soutenir financièrement les jeunes qui en ont le plus besoin. Les chiffres de la pauvreté montrent une forte augmentation de la précarité depuis le début de la crise. Pour répondre à ces difficultés financières, nous avons mobilisé 150 millions, afin de financer les aides d'urgence exceptionnelles pour les étudiants. Par ailleurs, tous les étudiants, boursiers ou non, peuvent désormais bénéficier de deux repas par jour à un euro. Sur ce point, il y a peut-être des précisions à apporter aux étudiants externes en médecine, pour qu'ils profitent aussi de ces repas à un euro dans les cantines des CHU – centres hospitaliers universitaires. Plus récemment, vous avez annoncé, madame la ministre, que les étudiantes bénéficieront de protections hygiéniques gratuites ; je tiens à saluer cette mesure attendue.