Nous sommes au milieu du gué depuis des années mais personne ne s'est saisi de cette question. Nous y travaillons avec les associations étudiantes et suivons sur notre boussole le cap de l'émancipation des jeunes qui étudient. Il faut commencer par répertorier l'ensemble des aides proposées aux étudiants. Elles sont multiples et empruntent différents canaux ; le taux de non-recours est incroyablement élevé du fait de la jungle inextricable des dossiers à remplir et des conditions d'éligibilité. Nous devons commencer par mettre à plat l'ensemble de ces aides pour ensuite les regrouper et proposer une aide globale d'autonomie.
En attendant, qu'avons-nous fait pour parer à l'urgence de la situation ? Nous avons fait en sorte que tous les jeunes, boursiers ou non, aient accès à une aide de 500 euros en remplissant un formulaire très simple. Ce montant peut éventuellement être versé chaque mois après examen des dossiers. Nous avons doublé les aides spécifiques que gèrent les CROUS. Depuis deux ans, nous augmentons les bourses, sur des critères sociaux. En somme, nous avons fait en sorte qu'un maximum de mesures touchent l'ensemble des étudiants, boursiers ou non. Et, comme l'a dit Mme El Haïry, nous avons assoupli l'usage des services civiques.
Bref, nous avons proposé des solutions pragmatiques et immédiates. Parallèlement, nous menons sur le fond un travail de long terme que j'espère avoir prochainement l'occasion de vous présenter.