L'urgence que vous évoquez touche en effet les enfants des classes moyennes, qui ne peuvent bénéficier des bourses traditionnelles sur critères sociaux. C'est pourquoi nous avons créé deux dispositifs principaux : la possibilité pour un étudiant de demander la révision de son dossier, c'est-à-dire de basculer dans le système boursier existant si la famille a subi d'importantes pertes financières ; et les fameuses aides d'urgence, typiquement destinées aux jeunes qui, habituellement, ne bénéficient pas de bourses sur critères sociaux. En s'adressant à leur CROUS, ils peuvent ainsi obtenir jusqu'à 500 euros par mois pour la durée de leur année universitaire. Ce dispositif est ouvert aux étudiants boursiers ou non, français comme étrangers. Les jeunes s'imaginent souvent que le CROUS ne s'occupe que des boursiers : pas du tout ! Le réseau des oeuvres concerne l'ensemble des étudiants. Il s'agit là, je le répète, d'un tout nouveau dispositif, simplifié à l'extrême afin que chacun puisse être aidé.
Quant à la vaccination des étudiants, nous savons que le vaccin protège, individuellement, des complications liées à l'infection par le coronavirus ; nous savons aussi que, fort heureusement, les jeunes présentent très rarement ces complications. En revanche, nous ignorons si la vaccination empêche de propager le virus. Autrement dit, si une personne vaccinée est infectée, elle-même sera protégée par les anticorps qu'a générés la vaccination ; elle ne déclarera pas de pathologie grave ; mais si, durant vingt-quatre, quarante-huit ou soixante-douze heures, elle reste contagieuse, le problème de la transmission virale n'est en rien résolu. C'est la raison pour laquelle, en attendant le résultat des études portant sur ce point, nous en restons à ce qu'a proposé la Haute Autorité de santé : si les données scientifiques évoluent, les doctrines sanitaires, en matière de vaccination, pourront évoluer aussi.