Je souhaiterais aborder ici la question des étudiants, en particulier de la nécessité de leur octroyer un revenu minimal. Le taux d'idées suicidaires chez eux est connu de tous ici ; leur découragement, leur souffrance, leur solitude doivent plus que jamais nous inquiéter. Avec la crise sanitaire pour facteur aggravant, la société française n'est-elle pas en train de sacrifier une génération, sa jeunesse ? Les jeunes rencontrent des difficultés pour se déplacer, pour manger, pour étudier, se loger, se soigner, communiquer. Beaucoup n'ont presque plus aucune vie sociale. Les parents, eux-mêmes à bout, ne savent plus où donner de la tête. Il est urgent d'agir si nous voulons éviter qu'ils n'abandonnent leurs études, qu'ils ne sombrent. La jeunesse ne doit pas être sacrifiée, mais encouragée !
Entre les aides des caisses d'allocations familiales et des bourses qui révèlent leurs limites, le moment est venu d'instaurer un revenu minimum étudiant qui ne tienne pas uniquement compte de la situation des parents, mais du statut d'étudiant du jeune. Ce dispositif existe déjà dans certaines villes de l'Hexagone, mais il relève d'initiatives locales ; or il faudrait que chaque étudiant bénéficie d'un revenu mensuel versé par l'État. Madame la ministre, ma question sera simple : êtes-vous favorable à sa création ?
Enfin, j'ajouterai que, compte tenu de la précarité et des spécificités ultramarines, le Gouvernement devrait créer un fonds destiné à permettre le retour au pays des étudiants originaires de ces territoires qui le souhaitent.